FNAC Description from the back cover
Albert Chartier's memorial recounts the Chartier family's wanderings in the Ottoman Empire from 1858 to 1921. His father, Charles Chartier, a civil engineer, built roads and bridges in Kérassunde, Trébizonde, Erzeroum, Constantinople, Aleppo, Sivas, Adana. He is also the architect of the Bab al-Faraj Clock Tower in Aleppo. Charles Chartier thus worked to modernize the Ottoman territories. A travel and experience story with the Turkish, Greek and Armenian populations, between micro-history and the history of peoples, this text is also a testimony to the massacres of the Armenians. It will find many readers interested in the Ottoman period, the rise of Turkish nationalism at the dawn of the birth of Kemalist Turkey and the persistence of communal and religious tensions.
ISBN 2745356801
The author, Albert Chartier (1881-1970), an Arts et Métiers engineer, was born in Kérassunde (Giresun), in the Ottoman Empire. Son of Charles Chartier (1853-1922), civil engineer in the service of the Ottoman Empire, and Angélique Costa Starko, he spoke French, Turkish and Greek. After the First World War, demobilized in 1920, he returned to settle in France, where he continued his career as an engineer.
Chantal Chartier, who produced this edition, is a lecturer. She has taught at HEC and Paris-Est Créteil University.
Mavi Boncuk |
A French Family in the Ottoman Empire: Life and Peregrinations (1858-1921), by Albert Chartier (Author), Jean-Claude David (Préface), Chantal Chartier (Scientific Editor), Editor: Honoré Champion.
Albert Chartier's memory story retracts the Peregrinations of the Chartier family in the Ottoman Empire from 1858 to 1921. His father, Charles Chartier, engineer of Bridges and Chaussées built roads and bridges in Kérassunde, Trébizonde, Erzeroum, Constantinople, Alep, Sivas, Adana. He is also the architect of the Clock Tower of Bab al-Faraj in Aleppo. This is how Charles Chartier worked to modernize the Ottoman territories. Story of travel and living with Turkish, Greek and Armenian populations, between micro-history and history of peoples.
If the literature of European travel to the East contains many writings, among other things, the stories of great authors (Lamartine, Chateaubriand, Nerval, Flaubert, Gautier, Loti), or of scientific missionaries, few memories exist, to note re-knowledge, about the life and peregrinations of the French or Europeans, resident in the Ottoman Empire in the 19th century and early 20th centuries. Studies on Europeans living in the Ottoman Empire have often taken as a basis for research the archives of states, whether it is those of the Ottoman Empire or consular archives of European states. Some works have addressed social aspects from personal archives, but there are few. Thus the archives of the Marcopoli Poche family (which the Chartier family knew), of Italian origin, found in 1990, helped to find a part of this history of Europeans.
Charles Chartier, who arrived five years old in Constantinople and married to a Greek from Smyrne, spoke fluently Turkish and Greek in addition to French. The same was for Albert Chartier, born in Kérassunde (Giresun) in 1881. Details of private life, but also historical and political considerations complement this non-deprived narrative of epic dimension. Not having the language barrier faced by travel story writers, this testimony is only more interesting. Few of the Nineteenth-century traveler stories report life in Aleppo based on a real experience.
There is, for example, the travel story of Theophile Deyrolle through Anatolia, from Trébizonde to Erzeroum. In charge of a scientific mission (natural sciences and archeology) by the Ministry of Public Instruction in 1869, he travels with a drugman (interpreter) and is often received as an official character. He does not reside with natives, but his narrative, however, agrees in some aspects, with the life of the Chartier family.
Source: Bazar-Caïque
Nouvelle parution (26 mars 2022) : Livre Une famille française dans l'empire ottoman: Vie et pérégrinations (1858-1921), de Albert Chartier (Auteur), Jean-Claude David (Préface), Chantal Chartier (Scientific Editor), éditeur : Honoré Champion.
Le récit de mémoire d’Albert Chartier retrace les pérégrinations de la famille Chartier dans l’Empire ottoman de 1858 à 1921. Son père, Charles Chartier, ingénieur des Ponts et Chaussées a bâti routes et ponts à Kérassunde, Trébizonde, Erzeroum, Constantinople, Alep, Sivas, Adana. Il est également l’architecte de la Tour de l’Horloge de Bab al-Faraj à Alep. Charles Chartier a ainsi œuvré à la modernisation des territoires ottomans. Récit de voyage et de vécu auprès des populations turque, grecque et arménienne, entre micro-histoire et histoire des peuples.
Si la littérature de voyage européenne en Orient compte de nombreux écrits, entre autres, les récits de grands auteurs (Lamartine, Chateaubriand, Nerval, Flaubert, Gautier, Loti), ou de chargés de mission scientifique, peu de mémoires existent, à notre connaissance, sur la vie et les pérégrinations des Français ou des Européens, résidant dans l’Empire ottoman au XIXe siècle et début du XXe siècles. Les études sur les Européens vivant dans l’Empire ottoman ont souvent pris pour base de recherche les archives des États, qu’il s’agisse de celles de l’Empire ottoman ou des archives consulaires des États européens. Quelques travaux ont abordé des aspects sociaux à partir d’archives personnelles, mais ils sont peu nombreux. Ainsi les archives de la famille Marcopoli Poche (que la famille Chartier a connue), d’origine italienne, retrouvées en 1990, ont permis de retrouver une part de cette histoire des Européens.
Charles Chartier, arrivé à cinq ans à Constantinople et mariée à une Grecque de Smyrne, parlait couramment le turc et le grec en plus du français. Il en était de même pour Albert Chartier, né à Kérassunde (Giresun) en 1881. Détails de la vie privée, mais aussi considérations historiques et politiques agrémentent ce récit non dépourvu de dimension épique. N’ayant pas ainsi le barrage de la langue auquel furent confrontés les auteurs de récits de voyage, ce témoignage n’en est que plus intéressant. Peu de récits de voyageurs du XIXe siècle rendent compte de la vie à Alep sur la base d’une réelle expérience.
Il existe, par exemple, le récit de voyage de Théophile Deyrolle à travers l’Anatolie, de Trébizonde à Erzeroum. Chargé d’une mission scientifique (sciences naturelles et archéologie) par le ministère de l’Instruction publique en 1869, il voyage accompagné d’un drogman (interprète) et est souvent reçu comme un personnage officiel. Il ne réside pas auprès des autochtones, mais son récit, toutefois, concorde par certains aspects, avec le vécu de la famille Chartier.
Le récit de mémoire d’Albert Chartier retrace les pérégrinations de la famille Chartier dans l’Empire ottoman de 1858 à 1921. Son père, Charles Chartier, ingénieur des Ponts et Chaussées a bâti routes et ponts à Kérassunde, Trébizonde, Erzeroum, Constantinople, Alep, Sivas, Adana. Il est également l’architecte de la Tour de l’Horloge de Bab al-Faraj à Alep. Charles Chartier a ainsi œuvré à la modernisation des territoires ottomans. Récit de voyage et de vécu auprès des populations turque, grecque et arménienne, entre micro-histoire et histoire des peuples.
Si la littérature de voyage européenne en Orient compte de nombreux écrits, entre autres, les récits de grands auteurs (Lamartine, Chateaubriand, Nerval, Flaubert, Gautier, Loti), ou de chargés de mission scientifique, peu de mémoires existent, à notre connaissance, sur la vie et les pérégrinations des Français ou des Européens, résidant dans l’Empire ottoman au XIXe siècle et début du XXe siècles. Les études sur les Européens vivant dans l’Empire ottoman ont souvent pris pour base de recherche les archives des États, qu’il s’agisse de celles de l’Empire ottoman ou des archives consulaires des États européens. Quelques travaux ont abordé des aspects sociaux à partir d’archives personnelles, mais ils sont peu nombreux. Ainsi les archives de la famille Marcopoli Poche (que la famille Chartier a connue), d’origine italienne, retrouvées en 1990, ont permis de retrouver une part de cette histoire des Européens.
Charles Chartier, arrivé à cinq ans à Constantinople et mariée à une Grecque de Smyrne, parlait couramment le turc et le grec en plus du français. Il en était de même pour Albert Chartier, né à Kérassunde (Giresun) en 1881. Détails de la vie privée, mais aussi considérations historiques et politiques agrémentent ce récit non dépourvu de dimension épique. N’ayant pas ainsi le barrage de la langue auquel furent confrontés les auteurs de récits de voyage, ce témoignage n’en est que plus intéressant. Peu de récits de voyageurs du XIXe siècle rendent compte de la vie à Alep sur la base d’une réelle expérience.
Il existe, par exemple, le récit de voyage de Théophile Deyrolle à travers l’Anatolie, de Trébizonde à Erzeroum. Chargé d’une mission scientifique (sciences naturelles et archéologie) par le ministère de l’Instruction publique en 1869, il voyage accompagné d’un drogman (interprète) et est souvent reçu comme un personnage officiel. Il ne réside pas auprès des autochtones, mais son récit, toutefois, concorde par certains aspects, avec le vécu de la famille Chartier.